Nous le savons tous, la proximité avec tramway est souvent un point important dans la force de vente de programmes immobiliers neufs comme de logements anciens. La ville de Tours, dans le cadre de sa politique de renouveau urbain, incitera d'ailleurs dans son futur PLU les promoteurs à réaliser des opérations plus denses dans un corridor de 500 mètres de part et d'autre de l'axe de la ligne.
Ces opérations, quelles sont elles ? On pense bien sûr aux emblématiques quartiers des Deux-Lions et de Monconseil, pensés avec le tram et qui vivoteraient difficilement sans son passage. On a aussi, à Joué, beaucoup entendu parler des opérations DISCO (en voie de finition), Gratias (en cours) et Pont Cher, cette dernière étant actuellement gelée.
A Tours même, les grandes opérations se font pour le moment plus discrètes, comme le Convinium, avenue de Roubaix, à la place de l'ancienne maternité du Beffroi, ou Saint-Grégoire, dans la Tranchée, à la place de l'ancienne clinique. Mais ça commence à bouger, deux opérations importantes ayant été annoncées dans la NR :
- La première, à l'est du carrefour de Verdun, se situe en effet ... sur les emprises mêmes du quotidien !
NRCO, Christophe Gendry a écrit:
Le carrefour de Verdun aura un nouveau visage
A l’entrée sud de la ville, une vaste opération immobilière se précise, sur un terrain qui jouxte le siège de La Nouvelle République, boulevard Wagner.
A l’instar du haut de la rue Nationale où sera construit un hôtel de prestige appelé à devenir le bâtiment phare de l’entrée nord de la ville, le carrefour de Verdun va, lui aussi, changer de physionomie à l’horizon 2013, année de la mise en service de la première ligne du tramway. Cette perspective motive les professionnels de l’immobilier : tout au long du corridor de 15 km qui va de Vaucanson au lycée Jean-Monnet, les emprises foncières disponibles suscitent de l’intérêt.
C’est notamment le cas du vaste terrain qui sépare le boulevard Wagner de l’imprimerie et du siège administratif du groupe Nouvelle République. Cédé à Bouygues Immobilier, il va accueillir un vaste programme, conçu par Claude Blanchet.
Des résidences pour étudiants, seniors, et des logements
Sur une emprise de 250 mètres de long dont la largeur reste encore à préciser, l’architecte tourangeau a imaginé trois bâtiments, séparés de l’avenue par un large parvis et entrecoupés d’espaces verts arborés aux allures de jardins suspendus, afin, explique-t-il « de bien différencier les volumes et de briser la monotonie ».
L’immeuble le plus proche de l’avenue de Grammont sera aussi le plus haut : sept étages dont les deux derniers en retrait. Il est destiné à des logements pour étudiants. Au centre, on trouvera une résidence pour seniors (non médicalisée) de huit niveaux également (R + 7).
Quant au troisième édifice, situé près de la rue Alfred-de-Musset, il s’annonce plus petit (R +4) et sera dédié à des logements. Il est prévu d’en céder une partie à un bailleur social tandis que l’autre sera réservée à des primo-accédants. Le projet mentionne aussi deux petits commerces de proximité. L’ensemble de l’opération représentera une surface hors œuvre nette (SHON) d’environ 20.000 m2. « La mixité sociale et générationnelle sera respectée, comme le souhaite la municipalité », souligne Julien Hervé, directeur régional de Bouygues Immobilier.
Le calendrier ? Le dépôt du permis de construire est prévu avant la fin du mois et la mise en chantier à l’automne 2011, pour une livraison deux années plus tard. Comme le tram.
Christophe Gendry
la Nouvelle République
- La seconde, entre Sanitas et Gare de Tours. Le bâtiment du tri postal, sous-utilisé et énergivore, sera désossé et transformé en un programme mixte, conçu par le célèbre cabinet Boille.
NRCO, Johan Guillermin a écrit:
Centre de tri : nouvelle vie sous le signe de l'écologie
Un ensemble immobilier de 13.000 m 2 mêlant bureaux et logements, avec une autonomie énergétique : c'est l'avenir promis à l'ancien centre de tri.
Une véritable révolution urbanistique et écologique se dessine rue Blaise-Pascal, où l'ancien centre de tri, partiellement désaffecté, est aujourd'hui promis à une nouvelle vie. Cette bâtisse austère de 10.000 m 2 édifiée dans les années 1970, qui engloutirait la « bagatelle » de 715 kWh par m² et par an, va ainsi se racheter une conduite énergétique : fin 2012, à la faveur d'une opération immobilière d'envergure, l'édifice devrait afficher un bilan flirtant avec 0. Autrement dit produire autant d'énergie qu'il en consomme.
« C'est notre objectif et c'est technique possible », assure François Pillot, le PDG de la société tourangelle Artprom, qui conduira cette audacieuse restructuration consistant à transformer un bâtiment à vocation industrielle en un complexe « écolo » baptisé La Nef, mêlant logements et bureaux. Le promoteur a d'ailleurs signé, il y a quelques jours, une promesse de vente avec
Réseau ferré de France (RFF), le propriétaire des murs, qui aurait demandé à la Poste de libérer les lieux courant 2011.
1.600 m2 de panneaux photovoltaïques
Artprom pourra alors engager son impressionnant chantier,
en ne conservant que l'ossature du centre de tri. Et pas la totalité, car
un tranchage sera pratiqué au niveau de la travée centrale ainsi que sur la façade ouest (côté rue Blaise-Pascal). Cette « saignée » va donner naissance à
trois bâtiments : un ensemble de bureau de six niveaux de 1.000 m 2 chacun (côté voie ferrée, le long du tracé du futur tramway), et deux immeubles donnant sur la rue Blaise-Pascal, dont l'un comprendra 54 logements en accession à la propriété et l'autre 34 apparements, dévolus à un bailleur social. Au total, ce sont quelque 13.000 m 2 de locaux qui seront ainsi aménagés.Avec un souci de la sobriété énergétique poussé à l'extrême. Ces trois bâtiments, dotés d'une excellente isolation, seront reliés entre eux par une « rue » couverte d'une verrière intégrant 1.600 m 2 de panneaux photovoltaïques, qui produiront de l'électricité. Le promoteur prévoit également de déployer de la géothermie (pour le chauffage) sur son programme et de récupérer la chaleur produite dans les bureaux (par les matériels et les occupants) pour la réinjecter dans les logements.
« Les immeubles partageront la même entrée, ce qui permettra de réduire à trois (au lieu de huit) le nombre d'ascenseurs », poursuit François Pillot, en tablant, grâce à ces mutualisations (concernant aussi l'éclairage et l'entretien), sur une division des charges par trois : « J'espère même que la copropriété pourra un jour gagner de l'argent. »
chiffre-clé
3.500
C'est, en euro, le prix moyen au m 2 des logements en accession à la propriété, prévus sur ce programme immobilier. Le tarif pour les bailleurs sociaux devrait être sensiblement inférieur. « Il se situera en dessous de 2.500 € », indique François Pillot, qui a noué des contacts avec l'Opac.
Johan Guillermin
Enfin, à plus long terme, n'oublions pas les projets (plus contestables, à mon sens) d'hôtels place Anatole France, et de tour de bureaux rue de Nantes.