Forum SNO Fil Bleu

Le carrefour de Verdun aura un nouveau visage

A l’entrée sud de la ville, une vaste opération immobilière se précise, sur un terrain qui jouxte le siège de La Nouvelle République, boulevard Wagner.

A l’instar du haut de la rue Nationale où sera construit un hôtel de prestige appelé à devenir le bâtiment phare de l’entrée nord de la ville, le carrefour de Verdun va, lui aussi, changer de physionomie à l’horizon 2013, année de la mise en service de la première ligne du tramway. Cette perspective motive les professionnels de l’immobilier : tout au long du corridor de 15 km qui va de Vaucanson au lycée Jean-Monnet, les emprises foncières disponibles suscitent de l’intérêt.
C’est notamment le cas du vaste terrain qui sépare le boulevard Wagner de l’imprimerie et du siège administratif du groupe Nouvelle République. Cédé à Bouygues Immobilier, il va accueillir un vaste programme, conçu par Claude Blanchet.

Des résidences pour étudiants, seniors, et des logements

Sur une emprise de 250 mètres de long dont la largeur reste encore à préciser, l’architecte tourangeau a imaginé trois bâtiments, séparés de l’avenue par un large parvis et entrecoupés d’espaces verts arborés aux allures de jardins suspendus, afin, explique-t-il « de bien différencier les volumes et de briser la monotonie ».
L’immeuble le plus proche de l’avenue de Grammont sera aussi le plus haut : sept étages dont les deux derniers en retrait. Il est destiné à des logements pour étudiants. Au centre, on trouvera une résidence pour seniors (non médicalisée) de huit niveaux également (R + 7).
Quant au troisième édifice, situé près de la rue Alfred-de-Musset, il s’annonce plus petit (R +4) et sera dédié à des logements. Il est prévu d’en céder une partie à un bailleur social tandis que l’autre sera réservée à des primo-accédants. Le projet mentionne aussi deux petits commerces de proximité. L’ensemble de l’opération représentera une surface hors œuvre nette (SHON) d’environ 20.000 m2. « La mixité sociale et générationnelle sera respectée, comme le souhaite la municipalité », souligne Julien Hervé, directeur régional de Bouygues Immobilier.
Le calendrier ? Le dépôt du permis de construire est prévu avant la fin du mois et la mise en chantier à l’automne 2011, pour une livraison deux années plus tard. Comme le tram.
Christophe Gendry
la Nouvelle République

Centre de tri : nouvelle vie sous le signe de l'écologie

Un ensemble immobilier de 13.000 m 2 mêlant bureaux et logements, avec une autonomie énergétique : c'est l'avenir promis à l'ancien centre de tri.


Une véritable révolution urbanistique et écologique se dessine rue Blaise-Pascal, où l'ancien centre de tri, partiellement désaffecté, est aujourd'hui promis à une nouvelle vie. Cette bâtisse austère de 10.000 m 2 édifiée dans les années 1970, qui engloutirait la « bagatelle » de 715 kWh par m² et par an, va ainsi se racheter une conduite énergétique : fin 2012, à la faveur d'une opération immobilière d'envergure, l'édifice devrait afficher un bilan flirtant avec 0. Autrement dit produire autant d'énergie qu'il en consomme.

« C'est notre objectif et c'est technique possible », assure François Pillot, le PDG de la société tourangelle Artprom, qui conduira cette audacieuse restructuration consistant à transformer un bâtiment à vocation industrielle en un complexe « écolo » baptisé La Nef, mêlant logements et bureaux. Le promoteur a d'ailleurs signé, il y a quelques jours, une promesse de vente avec Réseau ferré de France (RFF), le propriétaire des murs, qui aurait demandé à la Poste de libérer les lieux courant 2011.

1.600 m2 de panneaux photovoltaïques

Artprom pourra alors engager son impressionnant chantier, en ne conservant que l'ossature du centre de tri. Et pas la totalité, car un tranchage sera pratiqué au niveau de la travée centrale ainsi que sur la façade ouest (côté rue Blaise-Pascal). Cette « saignée » va donner naissance à trois bâtiments : un ensemble de bureau de six niveaux de 1.000 m 2 chacun (côté voie ferrée, le long du tracé du futur tramway), et deux immeubles donnant sur la rue Blaise-Pascal, dont l'un comprendra 54 logements en accession à la propriété et l'autre 34 apparements, dévolus à un bailleur social. Au total, ce sont quelque 13.000 m 2 de locaux qui seront ainsi aménagés.
Avec un souci de la sobriété énergétique poussé à l'extrême. Ces trois bâtiments, dotés d'une excellente isolation, seront reliés entre eux par une « rue » couverte d'une verrière intégrant 1.600 m 2 de panneaux photovoltaïques, qui produiront de l'électricité. Le promoteur prévoit également de déployer de la géothermie (pour le chauffage) sur son programme et de récupérer la chaleur produite dans les bureaux (par les matériels et les occupants) pour la réinjecter dans les logements.
« Les immeubles partageront la même entrée, ce qui permettra de réduire à trois (au lieu de huit) le nombre d'ascenseurs », poursuit François Pillot, en tablant, grâce à ces mutualisations (concernant aussi l'éclairage et l'entretien), sur une division des charges par trois : « J'espère même que la copropriété pourra un jour gagner de l'argent. »

chiffre-clé

3.500

C'est, en euro, le prix moyen au m 2 des logements en accession à la propriété, prévus sur ce programme immobilier. Le tarif pour les bailleurs sociaux devrait être sensiblement inférieur. « Il se situera en dessous de 2.500 € », indique François Pillot, qui a noué des contacts avec l'Opac.
Johan Guillermin

Enfin, à plus long terme, n'oublions pas les projets (plus contestables, à mon sens) d'hôtels place Anatole France, et de tour de bureaux rue de Nantes.

Un beau concept sur le papier que le maire Jean Germain souhaiterait voir se concrétiser à brève échéance. Histoire de faire coïncider ce chantier avec celui de l'aménagement de la première ligne du tramway.

Une véritable entrée de ville au carrefour de Verdun

L'opération immobilière pilotée par Bouygues va radicalement changer le visage de l'entrée sud de la ville, en bordure de la ligne de tram.



Une vue aérienne du programme immobilier qui sera construit du carrefour de Verdun à la rue Alfred-de-Musset, devant le siège de La Nouvelle République. - (Architecte Claude Blanchet)


Ce sera l'un des chantiers les plus importants des trois années à venir mais aussi l'un des plus visibles ! A proximité du carrefour de Verdun - l'un des noeuds routiers les plus fréquentés de l'agglomération - de l'avenue de Grammont à la rue Alfred-de-Musset, un vaste ensemble immobilier sera bientôt construit le long du boulevard Wagner, devant le siège de La Nouvelle République. Il s'élèvera sur une emprise d'un hectare, aujourd'hui essentiellement constituée par un terrain engazonné.
Le projet de 21.400 m 2 de surface hors d'oeuvre nette (SHON) annoncé à la fin de l'été, a pris sa tournure définitive et le permis de construire, actuellement à l'instruction, est attendu pour le printemps 2011.

Livraison fin 2013

Le début des travaux est programmé en septembre, pour une livraison à la fin de l'année 2013, en même temps (ou presque) que la mise en service du tramway.
La desserte par les transports en commun sera, d'ailleurs, l'un des principaux atouts d'un programme qui comptera 362 logements, répartis dans trois bâtiments conçus par l'architecte tourangeau Claude Blanchet (lire ci-dessous). « Au-delà de la première ligne de tram puis de la seconde, qui arriverait en provenance du CHU Trousseau pour se rendre ensuite à Saint-Pierre, la proximité des voies SNCF peut laisser présager une desserte future par le tram-train », glisse Julien Hervé, le directeur régional de Bouygues Immobilier, le promoteur en charge du projet.

« Cela correspond à notre volonté de revaloriser l'entrée sud de la ville et de densifier le tissu urbain », ajoute Alain Devineau, l'adjoint en charge de l'urbanisme. Le chantier ne perturbera pas la circulation car, insiste Julien Hervé, « il ne sera pas nécessaire d'empiéter sur le boulevard pendant les travaux car les constructions seront en retrait de la clôture actuelle. » En revanche, la rue Alfred-de-Musset devra être élargie, afin d'être ouverte à la circulation en double sens, pour permettre l'accès au site.
Quant à la commercialisation de logements disponibles à la vente, elle doit débuter en juin prochain. D'ici là, le promoteur aura le temps d'affiner son offre commerciale avec des prix d'entrée qui devront être « raisonnables » pour satisfaire à l'exigence de mixité sociale voulue par la municipalité.

Christophe Gendry

Étudiants, seniors et primo-accédants



Une vue du futur ensemble immobilier depuis le carrefour de Verdun. - Photo NR


L'ensemble conçu par Claude Blanchet se déclinera en trois volumes distincts, séparés par des « trouées » peu végétalisées pour éviter l'effet de barre. Ils seront séparés du boulevard par une esplanade arborée. Les façades seront recouvertes de céramiques de couleurs différentes, dont un bardage « zinc quartz sinus » qui sera, promet l'architecte, du meilleur effet. Il a également prévu quelques jardins suspendus, sur les terrasses. Le rez-de-chaussée de chaque bâtiment donnera sur le boulevard. Les parkings sont prévus en contrebas, dans les sous-sols des bâtiments, au niveau de la cour de la NR.
A l'ouest, côté avenue de Grammont, le premier bâtiment comprendra cinq étages et deux attiques (une partie supérieure en retrait). On y trouvera un établissement à vocation hôtelière (112 lots), destinée à des étudiants ou jeunes actifs - avec piscine sur le toit ! - pour des séjours de longue durée et, en retour sur le côté, 44 logements sociaux.
L'édifice central (six étages et un attique) est destiné à une résidence seniors - à ne surtout pas confondre avec un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes - dotée de 70 logements, de services et d'une surface commerciale de 200 m 2 , en rez-de-chaussée. En retour, selon le même principe, 44 appartements seront disponibles à la vente.
Le troisième immeuble, qui donnera à la fois sur le boulevard Wagner et la rue Alfred-de-Musset sera le moins haut des trois (trois étages et deux attiques) et comprendra, au-dessus d'un espace commercial d'un peu moins de 300 m 2 , 92 logements en accession à la propriété, dont une partie réservée aux primo-accédants. « Ils bénéficieront d'une TVA à 5,5 % car ce programme est situé à moins de 500 m d'un secteur classé en zone Anru » (*), explique Julien Hervé.

(*) Agence nationale pour la rénovation urbaine.
C.G.

A Tours-Nord, le tramway va-t-il chasser Metro ?


A Tours Nord, Metro sera-t-il chassé par le tram ? Le service communication du grossiste alimentaire pour professionnels reconnaît que la possibilité d'un déménagement est actuellement à l'étude, mais qu'aucune décision n'a été prise pour le moment.
L'implantation actuelle du magasin, à proximité du terminus de la future ligne de tramway - face au lycée Vaucanson - mais aussi du parking relais et du centre de maintenance, fait en effet craindre aux responsables de l'entreprise des difficultés d'accès dans les mois voire les années à venir.

« Il va falloir tout d'abord gérer la période du chantier, en sachant que le temps de nos clients est précieux. Quand ils viennent chez nous, c'est sur leur journée de travail et ils ont des délais à tenir », explique-t-on au siège de Metro France, dans les Hauts-de-Seine. D'autre part, une fois les travaux achevés, d'éventuelles modifications du plan de circulation dans le secteur provoqueraient, a priori, quelques inquiétudes dans les rangs de la direction. « Le tramway est un instrument formidable pour la population, mais du coup, les lieux ne seront peut-être plus forcément adaptés à notre activité, admet le responsable de la communication de Metro. Nous travaillons sur le sujet, avec l'intention quoiqu'il arrive de rester à Tours ou à proximité. »
Si jamais l'hypothèse de ce déménagement se confirme, Metro qui est propriétaire de l'emprise foncière concernée pourrait réaliser une jolie plus-value.

Une décision prise dans les deux mois

La desserte par le tram va, en effet, rendre le terrain en question beaucoup plus attractif. Bureaux, logements, commerces... ou bien encore cinéma (le groupe CGR est sur les rangs pour ouvrir un multiplexe au nord de la Loire) : ce ne sont pas les opportunités qui manqueront, le cas échéant.

« L'immobilier, ce n'est pas notre métier, tempère le porte-parole de Metro. Notre unique priorité, c'est de trouver une solution pour continuer à servir au mieux nos clients. » Une décision devrait être prise « rapidement », dans les deux ou trois mois qui viennent. Sans écarter la possibilité d'un maintien de l'entrepôt au même endroit, à en croire la réaction de Cité Tram (lire ci-dessous).

'' Pas de problème ''

Pour Cité-Tram, le délégataire du Sitcat en charge de la gestion du projet de tram de Tours, il n'y a pas de problème Metro. « Au titre du projet tramway, il n'y a pas de difficulté à préserver l'accès de ce magasin, explique le service communication de Cité Tram. Le maintien des fonctionnalités des riverains est primordial. Le projet est fait dans ce sens pour l'accès Metro. Les modalités sont en cours de finalisation avec Metro.»
Christophe Gendry

L'école d'infirmiers à la place de Metro ?


Locaux exigus, manque de places de stationnement : voilà plusieurs années que l'école d'infirmiers de la Croix-Rouge, au 130 de la rue du Colombier, à Tours-Nord, n'est plus en mesure d'accueillir correctement ses 700 étudiants, toutes filières et promotions confondues. Les responsables de cette structure cherchent donc à déménager dans des locaux mieux adaptés, quitte à les construire. L'Institut régional de formation sanitaire et sociale - c'est son nom - a déjà étudié la possibilité de s'installer à Chambray-lès-Tours, ce qui l'aurait rapproché géographiquement du CHU Trousseau et du Pôle Santé Vinci, mais cette option n'a, finalement, pas été retenue.
Aujourd'hui, c'est un autre site qui intéresse les responsables de la Croix-Rouge, à quelques hectomètres seulement de l'implantation actuelle de l'école : celui du grossiste alimentaire Metro, à proximité du terminus de la future ligne de tramway. L'enseigne pourrait, en effet, libérer les lieux : ses responsables ont récemment confirmé qu'ils envisagent de s'installer ailleurs, car ils craignent des difficultés d'accès pendant la période du chantier du tramway (lire la NR du 5 janvier).
Si le tram effraye Metro, il constituerait en revanche un atout pour l'école d'infirmières. Et la constitution d'un pôle de formation, à proximité du lycée Vaucanson, s'inscrirait dans une démarche cohérente. La Croix-Rouge en profiterait, par ailleurs, pour regrouper au même endroit son école et sa direction régionale Centre-Auvergne-Limousin, actuellement basée dans la zone d'activités des Granges-Galand, à Saint-Avertin.

Décision avant le printemps

« Attention, rien n'est décidé pour l'instant, prévient Jean-Christophe Janny, directeur régional de la Croix-Rouge. Pour le moment, nous en sommes à boucler le montage financier d'une nouvelle implantation, à Tours-Nord ou ailleurs. A ce jour, rien n'est finalisé. »
Pour sa part, Frédéric Thomas, l'adjoint spécial à Sainte-Radegonde, dit suivre de près « le repositionnement de cette école », qui pourrait faire l'objet d'un soutien financier de la part de la Région.
Reste que la décision appartient surtout au groupe Metro qui indiquait, début janvier, vouloir prendre une décision avant le mois d'avril. A suivre donc !

Christophe Gendry

81 logements annoncés à la place de l'hôtel Alliance


Un quartier plutôt tranquille, la proximité du lac et du centre aquatique, mais aussi de la future station de tramway du carrefour de Verdun (à 500 m), et une distance assez raisonnable (moins de 2 km) avec l'hypercentre-ville : pour Bouygues Immobilier, le site de l'ancien hôtel Alliance (fermé en 1997), avenue du Général-Niessel, dans le quartier de la Belle-Fille (Tours-Sud), représente un bon point de chute pour un programme immobilier.
Le promoteur a donc dit « banco » et déposé le 18 mars dernier une demande de permis de construire à la mairie de Tours en vue de la réalisation, sur cette emprise de 3.900 m 2 , d'un ensemble résidentiel comprenant 81 logements. « On va démolir le bâtiment de réception et de restauration de l'ancien hôtel », explique Astrid Courdent, responsable programme chez Bouygues Immobilier. En lieu et place, c'est un immeuble de 5.000 m 2 environ qui devrait sortir de terre. Il aura la forme d'un L, avec une en partie en R+4 et une autre en R+5.

Objectif : livraison au 3 e trimestre 2013

Les logements iront du T1 de 30 m 2 au T4 de 90 m 2 , avec des terrasses ou balcon pour la quasi-totalité d'entre eux (*). Quant au stationnement, il sera souterrain, avec 86 places en sous-sol. « Nous allons également réaménager le jardin de l'ancien hôtel pour récréer un espace vert », complète Astrid Courdent. L'ensemble de cette opération reste toutefois conditionnée à la délivrance de l'indispensable permis de construire, en cours d'instruction.
Si le dossier ne rencontre pas d'obstacle, le promoteur pourrait lancer son chantier en fin d'année. La livraison interviendrait alors au 3 e trimestre 2013, coïncidant ainsi avec la mise en service de la première ligne de tramway.

(*) Le prix de vente de ces logements répondant à la norme basse consommation (BBC) n'a pas été encore dévoilé.
Johan Guillermin.

Tours aura son tramway et Saint-Cyr-sur-Loire, son « Métro ». La grande enseigne de distribution alimentaire pour les professionnels quitte Tours-Nord et ouvrira, à 5 kilomètres à vol d'oiseau, son nouvel entrepôt au 1 er trimestre 2012, rue Nobel, près d'Outiror. « Nous souhaitions maintenir la même qualité de service à nos 6.000 clients. Mais les choses devenaient compliquées pendant la durée du chantier du tramway », indiquait hier soir la direction parisienne. Le grossiste n'envisage pas de fermeture pendant les travaux qui débuteront en septembre. Il va donc quitter des locaux construits en 1993 pour un ensemble de 4.000 m 2 flambant neuf. Les 78 collaborateurs sont maintenus à leur poste.
Et les terrains laissés vacants feront l'objet d'un réaménagement complet : nouveaux commerces, crèche, cinéma, centre de formation, résidence étudiante et même un hôtel. On attend maintenant que le(s) promoteur(s) présentent à leur tour le détail de ces projets idéalement placés à proximité de la ligne du tram.
Bruno Pille

Un cinéma se projette sur l'emprise de Metro


Le maire Jean Germain avait lancé la « bande-annonce » en 2008 : lors d'un conseil municipal, l'élu avait glissé à l'assemblée qu'une réflexion était engagée en vue de l'implantation d'un cinéma sur Tours-Nord, à l'horizon 2013. Depuis cette déclaration surprise, les informations sur ce dossier s'étaient faites pour le moins discrètes...

8 à 10 salles ?

Interrogé il y a quelques jours, le maire-adjoint chargé du commerce, Alain Dayan, ne s'étendait d'ailleurs pas trop sur le sujet : « On y travaille. Il y a une demande pour un cinéma sur Tours-Nord. Un opérateur est intéressé et plusieurs implantations sont possibles. On espère une concrétisation dans les trois ans à venir. » Clap de fin pour la communication municipale. Mais, vendredi, un élément nouveau a remis le projet sous le feu des projecteurs : la société Metro a officialisé le transfert de son magasin (actuellement implanté rue du Colombier) à Saint-Cyr-sur-Loire, au 1 er trimestre 2012. Ce transfert va libérer une emprise foncière de 18.000 m 2 environ - placée à deux pas des futurs terminus du tram et parking-relais - sur laquelle le service communication du grossiste prédit, dans un communiqué, l'installation d'une crèche, d'un hôtel, d'un centre de formation d'une résidence étudiante... et d'un cinéma (*).
Et si le nom de l'opérateur n'est pas encore connu, il y a au moins un prétendant déclaré : CGR. « S'il doit y avoir un projet, on est partants. On est en pourparlers avec la Ville depuis un moment », confirme Robert Laborie, directeur du développement du groupe rochelais, qui exploite déjà deux complexes à Tours, dans le centre-ville (8 salles) et aux Deux-Lions (12 salles).
Tout en concédant que le marché tourangeau est déjà bien pourvu en équipements cinématographiques, il estime que l'évolution urbaine sur le nord de la ville peut sans doute offrir un potentiel intéressant. Mais pour un complexe de quelle taille ? « De 8 à 10 salles, ce qui représenterait 2.000 fauteuils environ », dévoile Robert Laborie, en insistant sur la volonté de CGR de maintenir ses deux autres multiplexes tourangeaux en activité si la société était retenue pour ce projet de nouveau cinéma.

(*) Interrogé sur le devenir du site de Metro, la communauté d'agglo Tour(s) plus répond qu'il est trop tôt pour prendre la parole sur ce sujet, « car les choses ne sont pas calées ».

réaction

Philippe Lecoq, le directeur des Studio, le cinéma de 7 salles de la rue des Ursulines, plutôt orienté art et essais, considère que l'arrivée d'un quatrième complexe à Tours n'est pas une nécessité. « Ça va faire beaucoup, analyse le directeur. Selon moi, il y a déjà trop de sièges sur la ville, mais il y a évidemment un déséquilibre avec le nord. » Pour autant, les Studio seraient a priori « capables d'exploiter un nouveau cinéma. Mais, on n'a pas les moyens d'investir. »
Johan Guillermin

Val Touraine Habitat s'offre l'ancien site France Télécom


Le conseil général en espérait entre 2,5 et 3 millions d'euros (M€), à la lumière de l'estimation du service des Domaines. Finalement, et c'est une bonne surprise pour les finances départementales, la cession de l'ancien site France Télécom aux Fontaines tape dans le haut de fourchette : elle va faire rentrer 3,1 M€ dans ses caisses.

Des logements sociaux en vue

Val Touraine Habitat, qui s'est porté acquéreur du bâtiment de 3.400 m 2 , positionné sur une parcelle de plus d'un hectare, place Goya, en bordure de la route de Saint-Avertin, permet ainsi au Département de se débarrasser d'une emprise devenue inutile. A priori, sans y laisser de plumes. Acquis pour 2,5 M€ en 2003, auprès de l'opérateur historique, ce site devait initialement permettre de regrouper les services du Territoire de vie sociale Tours-Agglo ouest. Mais ce projet n'a pas survécu à l'arrivée d'une nouvelle majorité au conseil général, en 2008. Les travaux de restructuration du bâtiment, évalués à 2,6 M€ ont été sérieusement rabotés, puis tout simplement annulés. Raison invoquée : « Le projet n'était pas adapté aux besoins des services. »
Le Département a quand même dû, au passage, indemniser l'architecte et sans doute certaines entreprises auxquelles des marchés avaient été attribués. Elle a également réalisé les travaux de désamiantage des locaux... qui ne seront doute pas réutilisés par le nouveau propriétaire. En effet, même si Val Touraine Habitat reste pour l'heure très discret sur ses intentions, on peut supposer que c'est plus l'emprise foncière et son positionnement que le bâtiment en lui-même qui l'intéresse.

« Notre programme Goya n'est pas encore suffisamment avancé pour que nous puissions en parler. Nous négocions avec la mairie de Tours et les choses ne sont pas arrêtées en conseil d'administration », indique le service communication du bailleur social. Mais un programme de logements sociaux - que l'on peut imaginer important compte tenu de la surface de la parcelle - semble se dessiner, une fois l'ex-immeuble de bureaux mis à terre. Certains évoquent aussi la possible arrivée d'une maison médicale ou l'aménagement d'un parking-relais sur une partie du site. On devrait sûrement en savoir plus au début de l'automne.

Johan Guillermin

Deux-Lions : 9.500 m 2 de bureaux pour EDF


Du côté d'EDF, on confirme l'information, tout en gardant une certaine prudence : « C'est en bonne voie. » Mais, même s'il reste encore quelques détails à régler, les choses semblent bel et bien calées : le spécialiste de l'énergie va regrouper ses directions régionales commerciales (clientèle particulière et entreprises-collectivités) et immobilières, soit quelque 500 salariés, dans un seul et même bâtiment (*), sur le quartier des Deux-Lions.

Une tour de logements près des bureaux

Il y a quelques semaines, la Société d'équipement de la Touraine (Set) a ainsi déposé un permis de construire en vue de la réalisation d'une ensemble immobilier de 9.500 m 2 , répondant à la norme BBC (basse consommation énergétique) à l'angle des avenues Edouard-Michelin et de Pont-Cher, face aux établissements Berthault. Le cabinet parisien Jacques Ferrier a été sélectionné, à l'issue d'un concours d'architectes, pour concevoir cet édifice culminant à 28 m, sur lequel le groupe Vinci s'est positionné comme investisseur.

« Cet immeuble doit être livré en juin 2013 », annonce Alain Goudeau, maire-adjoint chargé des grands projets urbains et membre du conseil d'administration de la Set. Celle-ci va également réaliser, en parallèle, un restaurant interentreprises de 700 m 2 pour les salariés d'EDF, sur le site. Et ce n'est pas tout : une tour d'une centaine de logements devrait pousser à deux pas des bureaux.
Susceptible de s'étirer sur quinze étages et d'atteindre les 50 m de haut, elle se poserait comme un « signal urbain » (selon le voeu de la municipalité) à l'entrée du quartier des Deux-Lions. Les premières esquisses portent sur une forme cylindrique, « mais ce n'est pas définitif », précise Alain Goudeau. La Société nationale immobilière (SNI, filiale de la Caisse des dépôts) se serait, en tout cas, d'ores et déjà mise sur les rangs en qualité d'investisseur.

(*) Le départ des directions commerciales de leur site de Grandmont, à Tours, va libérer de l'espace pour le développement du Centre national d'équipement et de production d'électricité (Cnepe) d'EDF qui travaille sur les centrales nucléaires et dont les effectifs progressent.

le chiffre

54

C'est, en mètres, la hauteur maximale autorisée pour les constructions dans le quartier des Deux-Lions. Une limite inscrite dans le Plan local d'urbanisme (PLU), adopté lors du dernier conseil municipal.

Johan Guillermin

De nouvelles constructions près de la mairie

Le début du mois de septembre pourrait voir débuter deux chantiers de constructions en centre-ville. Dans sa dernière réunion, le conseil municipal a approuvé, à la majorité moins quatre abstentions, les cahiers des charges des cessions de terrain aux sociétés Cirmad et ICF Atlantique.

Soixante-huit logements pour la Cirmad

La société Cirmad, après accord avec Val Touraine Habitat, promoteur initial, projette de construire, avec Jean-Yves Barrier comme architecte, 68 logements au carrefour de la rue Line-Porcher et de l'avenue de la République sur l'îlot 8. Sur une surface 7.800 m² au sol, ce bâtiment occupera l'espace du jardin public et de la rue Edouard-Lemarchand, englobant la pharmacie et son logement, seule maison du passé (gardant encore visible latéralement la marque du chemin de fer) qui restera en place après les démolitions de l'ex-Maison de syndicats et de la petite maison qui la jouxte. La réalisation comprendra aussi des locaux d'activités en rez-de-chaussée.

Cinquante-deux logements pour ICF Atlantique

Sur l'autre rive de l'avenue de la République, au carrefour avec la rue Jules-Guesde, le cabinet d'architecte Commarteau prévoit la construction, pour le compte de la société ICF Atlantique, d'un bâtiment de 5.234 m² au sol ; il couvrira l'espace laissé vide de la rue Jules-Guesde jusqu'à la place de la Médaille. Ce bâtiment comprendrait 52 logements et deux locaux d'activités.

Le tramway '' booste '' l'immobilier avenue Maginot


Pour l'instant, c'est au milieu de l'avenue Maginot, dans le secteur de Monconseil, qu'il faut tourner la tête pour voir pousser les logements comme des champignons. Mais d'ici quelques mois, les engins de chantier et les ouvriers devraient sans doute redescendre l'avenue pour « coloniser » la zone comprise entre la place de la Tranchée et la rue de Beauverger, autrement dit la partie qui sera traversée par le tramway. Car, à deux ans de la mise en service de ce nouveau mode de transport en commun, les promoteurs commencent à se positionner le long du tracé.

De 3.000 à 4.000 € le m 2

Deux permis de construire ont été ainsi déposés dans le courant de l'été par des opérateurs misant à fond sur l'attractivité du tram, qui placera cet axe de Tours-Nord à quelques arrêts de l'hypercentre-ville. La société Ataraxia Finance (filiale du Crédit mutuel) projette de réaliser une ensemble immobilier d'un peu plus de 3.000 m 2 mêlant commerces et logements, sur le site d'un garage situé au 33 de l'avenue Maginot (à l'angle de la rue Jeanne-d'Arc).
« Nous prévoyons de construire deux bâtiments, un de quatre et un de cinq étages. Il y aura 600 m 2 de commerces (en rez-de-chaussée) et 40 appartements allant du T2 au T4. Le stationnement sera souterrain », précise Mathieu Duchesne, responsable local d'Ataraxia, confiant dans le succès de l'opération : « C'est un secteur que la Ville veut développer et qui, avec le tram, s'apparente presque au centre-ville. » Annonçant un prix au m 2 compris entre 3.000 et 3.400 € sur son programme, le promoteur espère lancer les travaux au 4 e trimestre 2012, « pour une livraison début 2014 ». Entre-temps, courant 2013, IGH Promotion devrait avoir bouclé son opération, un peu plus bas, au 25 de l'avenue Maginot : la société va racheter le site de l'agence immobilière Casactif (à l'angle de la rue Coty), faire place nette et édifier une résidence de 2.600 m 2 (en R+5).
« Il y aura des locaux d'activité (commerces, professions libérales...) au rez-de-chaussée et des 27 ou 28 logements dans les étages. Le parking sera en sous-sol », détaille Henri Gréco, le gérant de cette structure basée à Saint-Pierre-des-Corps. Les appartements iront du T2 au T5. Leur tarif ? « Il devrait fluctuer entre 3.500 et 4.000 € m 2 », poursuit le patron, lui aussi persuadé de la pertinence de son emplacement : « Ce secteur desservi par le tram va devenir très recherché. C'est un quartier d'avenir. »
Les deux promoteurs ne sont a priori pas les seuls à le penser : d'autres professionnels de l'immobilier seraient sur les rangs pour sortir des opérations sur le bas de l'avenue.
Johan Guillermin

'' Le tram n'est pas le seul critère ''


Ce qui est vrai pour le secteur de l'avenue Maginot l'est-il ailleurs ? Si la proximité de la ligne de tramway est un argument pris en compte par les acheteurs, qu'il s'agisse de propriétaires-occupants ou d'investisseurs, la santé du marché de l'immobilier dépend de plusieurs critères.
Pour le moment, dans l'étude de M e Patrick Chevallier, notaire à Tours, les clients sont surtout préoccupés par la réforme de la fiscalité sur les plus-values immobilières, mais aussi par la crise financière européenne et ses éventuelles répercussions hexagonales sur la conjoncture économique.
« En ce moment à Tours, le marché de l'ancien est atone, signale M e Chevallier. Dans le corridor du tramway, le nombre de transactions n'est pas vraiment en augmentation, à l'exception effectivement du secteur Maginot-Monconseil, et les prix sont stables. Les gens attendent. C'est souvent le cas avant des élections importantes, mais cette fois-ci, j'ai l'impression que l'effet se fait sentir longtemps avant le scrutin. »
Cela se vérifie tout particulièrement chez les investisseurs qui viennent d'essuyer plusieurs modifications réglementaires. « Tout le monde est dans l'expectative, remarque M e Chevallier. Les choses vont si vite qu'aucun gestionnaire de patrimoine ne peut donner de conseil avisé valable plus de quinze jours ! »

Neuf : un 2 e semestre '' dynamique ''

Reste que la bonne vieille trilogie de l'immobilier - l'emplacement, l'emplacement et l'emplacement ! - est toujours d'actualité, comme le constate Damien Renard, responsable de l'agence Tours-Val de Loire chez Bouygues Immobilier. « Les affaires ont été calmes au début de l'année, mais nous avons connu un deuxième semestre plutôt dynamique, lié en partie à l'implantation de nos programmes », rapporte-t-il.
Le projet « Soléo », à la lisière de Monconseil, a ainsi séduit les acheteurs : sur les 57 lots mis en vente, deux sont encore disponibles. « Côté Loire », l'immeuble de standing actuellement en cours de construction à la place de l'ancienne usine Al-Aiton, sur le quai du Portillon, à la frontière entre Saint-Cyr et Tours, a également trouvé son public : 37 appartements (sur 51) sont déjà réservés. Prochaine étape pour Bouygues Immo : la résidence « O'Sud », au carrefour de Verdun, devant le siège de la Nouvelle République.
« A chaque fois, le tramway, qui passe à proximité, est un argument, mais ce n'est pas le seul, insiste Damien Renard. Pour le moment le marché n'est pas saturé, à condition d'afficher des prix compétitifs. » Qu'en sera-t-il en 2012 ? « Là, nous sommes plus prudents », conclut le promoteur.
Christophe Gendry