Situation toujours un peu tendue au Sanitas, où les travaux de déviation de réseaux sont désormais terminés, et où on est maintenant passé à la libération des emprises avant le début imminent des premiers travaux de plateforme. L'abattage de la promenade plantée, qu'on peut je crois comme la principale pierre d'achoppement autour du tracé du tramway, a débuté.
lanouvellerepublique.fr a écrit:
Arbres abattus au Sanitas : ils résistent toujours
Sur un arbre perché... Ou, plutôt, sur des arbres perchés car, hier matin, plusieurs jeunes militants anti-abattage ont grimpé dans ceux du mail du Sanitas, à Tours, pour leur éviter le coup de tronçonneuse fatal en vue de l'arrivée du tramway. Mais la police était aussi sur place, la nationale, assez vite repartie, et la municipale, restée plus longtemps.
Cette dernière était arrivée à l'aube. Vers 5 h, un ilôt d'arbres a été entouré de barrière destiné à l'abattage en matinée. Un jeune militant est resté attaché jusque vers 9 h 15, puis est redescendu seul. L'arbre a été tronçonné.
Une trentaine a subi le même sort sur les 180 promis à l'abattage sur ce mail, construit du temps de Jean Royer. Sa récente disparition donnait l'espoir aux militants que la mairie, par fidélité envers sa mémoire, ne procède pas à ces suppressions d'essences plantées voilà 50 ans. Un demi-siècle de souvenirs pour les habitants du quartier.
Les regards tournés vers Nîmes
Pour les militants du Collectif d'organisation de défense des arbres de Touraine créé en juillet au moment de la déclaration d'utilité publique du projet de tramway, cette opération ne respecte pas la légalité car la mairie n'a pas observé le délai de préavis de 48 h. « A la Tranchée ou du côté de la rue de Bordeaux, par exemple, des arbres ont été abattus alors que cela n'était pas prévu dans le dossier d'enquête publique. Nous dressons des listes et prenons des photos », précise Sophie Robin, du Codaf. Ce dernier a chargé un avocat d'engager une action de fond devant le tribunal administratif mais aussi une procédure d'urgence, un référé, déposé le 22 février dernier.
La situation juridique à Nîmes, avec la suspension des travaux du tramway ordonnée par le tribunal administratif, donne de l'espoir au Codaf. Les militants commencent à échanger des mails pour se tenir informés de la situation dans chacune des villes. Et, éventuellement, de s'inspirer des actions.
Un petit mot sur Nîmes, où les travaux ont été interrompus, le TA jugeant que l'étude d'impact incluse dans le dossier d'enquête publique était insuffisante. Rappelons que ce n'est pas l'argument invoqué par le collectif TCSP 37, qui gonde sa demande de suspension de la DUP sur le bilan coûts/avantages.
Concernant la place de la Tranchée, même si - et on peut clairement le regretter - le parti d'aménagement définitif n'a guère été présenté dans le dossier soumis à enquête publique, il était toutefois évident au regard des documents fournis que les arbres allaient être abattus, au regard de la nouvelle configuration en rond-point.