La Citadine, doucement, commence à fidéliser une clientèle.
lanouvellerepublique.fr, Delphine Coutier a écrit:
La Citadine : '' C'est un peu comme une sortie ''
En montant dans la Citadine, mercredi après-midi, Ghislaine n'a pas encore de repère. L'habitante du quartier Febvotte veut appuyer sur un bouton pour ouvrir la porte de ce minibus mis en place au tout début du mois d'avril. Le conducteur lui fait signe d'attendre. C'est lui qui actionne l'ouverture de la porte. « Je sais, elle ne réagit pas très vite », la rassure le chauffeur de ce tout petit bus aux dix places assises. « J'avoue que je ne le connais pas encore votre truc », lui rétorque la dame en prenant place. Guislaine est là pour découvrir cette nouvelle ligne appelé la Citadine qui relie le quartier Beaujardin au Botanique (jusqu'au parking-relais de La Riche, en fait).
En repérage
C'est un peu un coup dans l'eau, en fait. « Je veux voir où il s'arrête. Quel est son trajet et combien de temps ça prend », précise Ghislaine qui n'est pas la seule à vouloir voir puisque quelques arrêts plus loin (toujours à Febvotte), Ghislaine est rejointe par une autre dame en repérage.
Cette ligne, les dames de Febvotte la trouve « très utile pour aller en ville, et aux Halles, surtout. » Il faut dire qu'à « Febvotte, avant, on avait que la ligne 20 qui allait vers la Riche Soleil, et qui était quasiment vide. Elle ne servait à rien ». Elles espèrent beaucoup de cette Citadine : « Ce qui est bien avec ce minibus, c'est qu'il passe dans des rues où il n'y avait rien. C'est bien, parce que moi, à mon âge, je ne peux pas trop marcher. Là, l'arrêt est à cinq minutes de chez moi. Je vais pouvoir aller en ville plus souvent. »
La Citadine continue sa route : avenue Grammont, place Jean-Jaurès, les Halles... Les gens regardent passer ce minibus, un peu surpris, un peu hésitant. Peuvent-ils le héler, le prendre à chaque arrêt de bus rencontré ? « Les gens ne connaissent pas bien encore cette nouvelle ligne, approuve le chauffeur. Ça va venir. »
Oui, sûrement. Déjà, Édith qui prend la Citadine pour la deuxième fois, a vu le minibus « bien rempli un matin. C'est sûr que ça va rendre service à beaucoup de gens. C'est un peu comme une sortie. Enfin, je ne parle pas pour les jeunes », sourit-elle.
Inconvénient de taille pour ces dames : la fréquence. « Toutes les 45 minutes, ce n'est pas beaucoup. Il faut connaître les horaires pour ne pas avoir à attendre trop longtemps. » Autre aléa : les trous dans la chaussée. Là, on les sent bien passer.
Delphine Coutier